Dix ans de fermeture de la frontière où 49 personnes ont perdu la vie : Des conséquences concrètes, visibles et invisibles, pour les personnes exilées comme pour les habitant·es du territoire.
Où en est-on, en 2025, des atteintes aux droits fondamentaux à la frontière ?
Quels effets produit la militarisation sur un territoire qui vit aussi du tourisme ?
Quand la liberté de circulation est réservée à certain·es, quel impact sur celles et ceux qui vivent ici ?
Quelles actions sont en cours ? Lesquelles restent à inventer ?

avec les interventions de :
Agnès Lerolle, coordinatrice du regroupement interassociatif CAFI (Amnesty International, Cimade, Médecins du Monde, Secours Catholique-Caritas, Médecins Sans Frontières),
Annalisa Lendaro, chercheuse en sociologie politique au CNRS et militante,
Sarah Bachellerie, universitaire et militante,
Louis Rechner, artiste plasticien
… ainsi que des prises de parole d’habitant.es de la vallée et de membres de Roya citoyenne.

voir le descriptif sur la page des expositions

avec
Jean-Philippe Pierron, philosophe,
Samuel Grzybowski, entrepreneur social,
Olivier Pichaud, cocher-laboureur,
Margaux Maurriset et Amandine Charpentier
pour nous parler de la coopération dans la vallée,
animé par Sandrine Saule, militante des services publics

Au lieu de valoriser le principe de compétition, ou de s’accrocher aux divisions, qu’a-t-on à gagner à coopérer ?
L’exemple des coopératives ne montre-t-il pas qu’une société est tout à la fois bien plus solide et plus vertueuse lorsque chaque salarié·e « pèse » à part égale ? Face aux menaces et aux périls qui se multiplient, n’est-il pas temps de nous nourrir et nous renforcer de nos différents parcours, de nos différentes expériences et expertises, au lieu d’en faire des instruments de division ? De quels exemples au sein du vivant, chez ou entre différentes espèces, pouvons-nous nous inspirer ?
Et si les crises en cours ne signaient pas la fin du monde, mais celle d’une pré-histoire dont il ne tient qu’à nous d’écrire la suite, ensemble ?

conférence gesticulée manifeste pour des organisations militantes plus joyeuses par Florence Poznanski.

« Mais pourquoi, trop souvent, les organisations politiques de gauche n’appliquent pas en interne ce qu’elles défendent pour changer le monde ? »

Intimidations, autoritarisme, violences sexistes, mise au ban, après des années de militantisme, Florence ne se résout pas à trouver ça normal. Parce qu’elle tient très fort à ses idéaux, elle a écrit cette conférence gesticulée pour comprendre les mécanismes qui se cachent derrière.

Elle nous raconte avec sincérité ses premiers pas de jeune militante, puis les échelons qu’elle a gravis. La colère et la tristesse se mêlent à son enthousiasme de rendre nos luttes plus fortes. Une lettre d’amour à toutes les militantes et les militants, baignée des rythmes inspirants des luttes féministes et populaires d’Amérique Latine.

Danser, chanter, jouer pour prendre soin du monde, avec Jean-Philippe Pierron, philosophe.

Lire L’insurrection des sens, c’est sentir de la pulpe de ses doigts celle qui enveloppe le raisin avant que lae vigneron·ne n’en fasse couler le nectar, c’est ré-entendre le chant des oiseaux de notre enfance dont nous avons pour la plupart oublié le nom, entre-voir la capacité de l’art à être un agent de première ligne dans les combats écologistes. Cette rencontre avec le philosophe nous permettra d’échanger ensemble autour de cette 7e extinction de masse, invisible : celle de notre sensibilité au Vivant qui nous entoure et que nous co-constituons, toutes espèces confondues, et d’explorer les pistes pour en inverser le cours.

Rencontre animée par Alexandra Picheta, doctorant·e en études de genre.

avec Clémence Allezard, journaliste,
Collette Charriau, thérapeute,
Diane Dotti, famille d’accueil,
Benoît Arnulf, coordOnateur Les Ouvreurs,
Jérémie Piolat, anthropologue,
animé par Alexandra Picheta, doctorant·e en études de genre.

Quelles stratégies, quelles alliances ou complicités possibles pour déjouer et dénouer les rapports de domination, parfois inconscients, qu’ils s’instillent entre les genres, des adultes envers les enfants, ou vis à vis de toute « minorité » ? Que pouvons-nous (quel est ce « nous » ?) imaginer ensemble, et où situer la limite entre soutien et ingérence sous couvert de bonnes intentions ?

Partageons nos expériences, nos réflexions, discutons-en ensemble.

10 thèmes projets et chantiers s’exposent se réfléchissent et se dessinent ensemble. Ces 10 chantiers ne peuvent se réaliser qu’en croisant les intelligences et les savoirs et en unissant les forces. Alors plutôt que de les exposer frontalement devant un public passif, et d’expliquer la coopération  nous choisissons de commencer à coopérer et de faire notre apprentissage.
La mâtinée  se déroule selon la méthode portée par l’association italienne Coopérative learning avec Francine Cappelletti et Alexandra Vignoli.

Venez à ce rendez-vous du Festival des Passeurs d’Humanité avec stylo et papier et vous participerez à un exercice concret de coopération selon la méthode de l’apprentissage coopératif .
Les projets de la Roya vous seront présentés par leurs différents acteurs et vous serez invités à une participation active pour construire ensemble un partage de ces informations et une réflexion sur la coopération.

avec :
-Atelier Rural de Breil
-Conservatoire de la Châtaigne 
-Casa Viva
-Maison du vivant/CTR
-Capt’air 
-Saorge Story
-Devenir de l’Hôpital Saint Lazare
-Ferme coopérative Lamentarga 
-Evs et crèche de Tende 
-Manufacture de la Roya-Conservatoire des cépages

Tandis que le second mandat de Donald Trump a donné le signal de l’expansion mondiale de l’extrême droite, nous sommes des millions à travers le monde à pleurer pour Gaza, à nous indigner devant le génocide en cours et les tueries qui se multiplient, à être inquiet·es de la tournure que prennent les bombardements sur l’Iran où les opposant·es au régime déplorent la complaisance des puissances occidentales vis-à-vis de l’État d’Israël. Et comment expliquer que les extrêmes droites européennes et américaine, dont l’ADN est largement antisémite, comptent parmi les soutiens les plus inconditionnels du gouvernement israélien ? De quelle façon les « démocraties libérales », qui s’étaient donné le rôle de faire respecter les règles du droit international et de défense des droits fondamentaux, ont-elles en réalité constitué les terreaux fertiles de cette ère néofasciste ?

Avec Sophie Bessis, historienne, dernière publication « La civilisation judéo-chrétienne. Anatomie d’une imposture » (2025),
et Gilbert Achcar, professeur émérite à l’École des études orientales et africaines, (Université de Londres), dernière publication « Gaza, génocide annoncé. Un tournant dans l’histoire mondiale » (2025),
animé par Claude Szatan, militant altermondialiste

pour ses romans Sans collier et Un seul œil
et Contrebandiers (avec Valerio Varesi)

Ghjulia Boccanera, la détective privée niçoise des polars de Michèle Pedinielli traque tout en poésie les injustices, homophobie, le patriarcat, le racisme… L’air de rien, au rythme d’enquêtes tourbillonnantes, à travers des personnages attachants et l’histoire de sa ville, Nice, elle donne à réfléchir en finesse aux enjeux de notre temps.

pour ses documentaires Enfants d’ici, parents d’ailleurs et ses livres de cuisine italienne.

Plus d’un Français sur trois compte dans son arbre généalogique un ancêtre d’origine étrangère. Et la majorité des citadins ont des racines paysannes. Enfants d’ici parents d’ailleurs retrace l’histoire et conforte la mémoire de l’exode rural et de l’immigration Cette histoire est aussi celle de la cuisine et en particulier de la cuisine italienne que Carole Saturno nous fait goûter avec délice.

pour leurs BD Ninja France : Journal de croisières et Commis d’office.

Deux BD documentaires aux écritures différentes mais au même ton humoristique pour s’immerger dans le monde des croisières pour l’une et celui de la justice pour l’autre.
Ninja France chronique de manière subjective six mois passés à travailler sur un navire de croisières italien et low cost en Méditerranée.
Commis d’office de Benjamin Taïeb et Tomek Heydinger, propose une plongée des plus réalistes dans la défense pénale d’urgence, via un narrateur commis d’office sans expérience, débordé, et père d’une adolescente qui grandit trop vite…

pour la BD À ceux qui viennent.

Après s’être fait bannir des librairies et plateaux pour un malencontreux dérapage au cours d’une interview, l’écrivain Alain Daguillon doit retrouver sa crédibilité littéraire. Il se retrouve ainsi projeté en résidence dans la vallée des Merveilles, zone protégée dans le Parc du Mercantour, pour décrire une nature moribonde. Seulement voilà, cette nature, quand on n’a pas les codes, c’est à mourir d’ennui. Quoi que…
Mosaïque d’histoires recueillies dans les refuges et alpages du Mercantour, “A ceux qui viennent” donne à voir une culture montagnarde encore vivace, sans doute un des derniers bastions où la nature est au-delà d’une suite de données statistiques en chute libre.
Morgane Ganault signe son premier album grâce aux précieux conseils scientifiques et aux lectures judicieuses de Marie Dugeay. La rencontre entre une jeune auteure de BD et une médiatrice pastorale a donné cette mosaïque de récits entrecroisés.

par Jérémie Piolat, anthropologue
et docteur en sciences politiques et sociales, Université Catholique de Louvain

Une partie de la France – et de l’Europe – semble ces derniers temps tentée par le rejet des communautés perçues comme non blanches et de cultures non occidentales. Cette part rejetante de la France ignore sans doute que sa disposition à la fermeture ne relève pas forcément d’un choix mais d’un imaginaire invisibilisant les cultures extra-occidentales qui s’est insidieusement installé en nous. Nous verrons lors de cette conférence comment cet imaginaire circule dans la quasi-totalité des différentes sphères du monde occidental, y compris parfois dans celles se voulant accueillantes et ouvertement de gauche. C’est le cas notamment de certaines associations d’alphabétisation. Cet imaginaire disqualifiant participe à encourager de nombreuses personnes euro-descendantes à accepter de subir les maltraitances libérales en échange de l’inégalité raciale.

Jérémie Piolat est Docteur en sciences politiques et sociales de l’UCLouvain, et anthropologue. Son travail porte sur le corps, les cultures populaires et les violences coloniales. Il est membre du Laboratoire d’Anthropologie Prospective (LAAP) de UCLouvain, et professeur de l’enseignement supérieur en sciences sociales. Il est l’auteur des livres « Portrait du colonialiste » et « Sudalisme ».

avec Samuel Grzybowski, entrepreneur social
animé par Romance Migliore engagée dans la vie et les traditions locales

Les terroirs ne sentent pas la naphtaline ni les fromages au lait cru, ils sont la relation des humains à leur milieu et ce qui en découle. En cela ils peuvent aussi bien s’incarner dans le sel de Camargue, les fest-noz de Bretagne, le Rap en Seine Saint Denis ou les chants, les olives, les fromages et autres merveilles de la Roya.
Depuis qu’à la Révolution les Jacobins l’ont emporté, les particularismes locaux ont été au cœur d’enjeux politiques jusqu’aux manipulations identitaires. Pourtant c’est dans l’enracinement que naissent bien souvent les ferments des luttes et des pratiques novatrices. L’auteur Samuel Grzybowski a sillonné des dizaines de terroirs et défend dans un récent ouvrage les terroirs comme identités vivantes à l’opposé de repli sur soi.
Samuel Grzybowski est entrepreneur social et directeur général d’une coopérative de Tiers lieux écologiques et solidaires et enseigne à SciencesPo.

avec le Père François-Xavier Asso, Mimi Sporny, fille de fondateurs, Roxane Klein, de la nouvelle équipe.

Comment la pensée utopique d’une bande de prolos de chez Renault a conduit à redonner vie à la minière de Vallauria, un ancien village de mineurs restauré grâce à des milliers de volontaires venus du monde entier? Nous proposons de resituer cette histoire dans le contexte des années 50/60, de raconter qui était cette bande d’ami(e)s , et de présenter le lieu aujourd’hui.

par Bernard Friot,
professeur émérite à l’université Paris-Nanterre, membre de Réseau Salariat.

Travailler pour assurer notre présence sur la planète finie qu’est la terre suppose un infini apprentissage de la coopération. Coopération avec les autres humains pour bénéficier d’un indispensable échange des travaux. Coopération avec les vivants autres qu’humains car notre vie d’espèce humaine se construit en symbiose avec les autres espèces vivantes : c’est évident pour l’alimentation mais c’est vrai de toutes les productions. Coopération avec les autres que vivants car en nous obstinant à les considérer comme des « ressources naturelles » nous les épuiserions et préparerions une terre invivable. L’échange portera sur les conditions politiques et sociales de cet apprentissage, celles qui existent déjà, celles qu’il faut construire.

par Rémy Baup, Psychologue-Psychanalyste, ex PDG des cliniques CALME

Une clinique coopérative dans le 06 : un modèle unique en France.

Les sociétés sous forme coopérative sont connues dans le domaine industriel ou dans le bâtiment. Elles n existent pas, sauf exception, dans le champ de la santé. Pourtant, ce modèle s’avère particulièrement opérant pour la qualité des soins et la réduction des coûts de Santé. Alors, qui empêche le développement des coopératives de santé ?